Ce blog est entièrement consacré au cinéma-philosophie c'est à dire à l'association de l'analyse des films par le prisme de la philosophie et plus généralement de la possibilité d'avoir une lecture philosophique d'une œuvre cinématographique. On pourra retrouver aussi des analyses purement filmiques et des textes philosophiques.


lundi 14 février 2022

File au ciné 2022

 BIENTÔT AU CINÉMA AREVI DE SAINT-YRIEIX-LA-PERCHE

le 22/03/22 à 20h30

 

 

La violence au cœur de l’homme à travers les âges : bestialité immanente ou nécessité de civilisation ?
Comment appréhender les deux composantes inhérentes à l'humanité ? Violence visible et violence invisible - Violence expressive, violence sourde – Causes et conséquences – Pourquoi et en quoi la violence est-elle constitutive de l’histoire humaine ? Comment le cinéma (dé)montre qu’il est le vecteur artistique privilégié de l’expression de la violence ?

Les cinéastes ont toujours été fascinés par la violence comme l’ensemble des artistes depuis que l’homme a l’art comme moyen de montrer et d’exprimer ses affects les plus primaires. L’homme est un animal dont le cerveau reptilien n’est pas un seul résidu mais une composante à part entière dans sa détermination en tant qu’homme. Toute l’histoire de l’humanité est bien la preuve que la violence construit l’Histoire. Les guerres, les conquêtes, les conflits ne sont que la partie émergée et visible de cette dimension proprement humaine.

Le cinématographe est l’art suprême pour montrer la violence car il utilise toutes les composantes inhérentes à sa représentation. En effet l’image, le mouvement et les sons permettent d’en retranscrire toute sa complétude et donc d’en donner une vision expressive, surréaliste, réaliste ou même naturaliste.

Ainsi il est très difficile de dissocier violence et historicité, construction et destruction, violence et représentation de la violence. Mais ce qui paraît essentiel est de voir comment l’homme épouse cette violence pour la dénoncer, la montrer, la mettre en perspective avec ce qui possède de plus beau. Ce sont ces deux antinomies qui me semblent être au cœur de la civilisation et ce que les artistes nous ont gratifié.

Ainsi la violence dans l’art et en particulier au cinéma est constitutive de l’acte de création et de sa retranscription. La violence a toujours existé sous différentes formes : au sein des conflits (militaires, sociaux, psychiques, …), au sein des relations humaines, à la source même de l’esprit.

Ce cycle aura comme ambition de montrer, comme un fil rouge, différents aspects de cette violence (origines, conséquences, et la violence en tant que telle) au travers de films et donc de visions de cinéastes et de les comparer grâce à l’éclairage de la philosophie et de l’analyse filmique.

 

Déroulement séance :

-       Présentation séance (film, réalisateur) enjeux du film

-       À l’issue de la projection du film proposition d’analyse qui a pour but de créer un « débat » entre spectateur et présentateur, sous forme de questions-réponses.

-       Support PowerPoint

-       Distribution d’un livret aux spectateurs permettant de prolonger sur un support écrit la séance. Ce livret contiendra fiche technique du film, une brève analyse et des textes et de philosophes pour éclairer le débat.

 

1.La cérémonie (1995) de Claude Chabrol

Lutte des classes et violence sociale. Contamination de la violence. Naissance de la révolte ou expression de la folie ?

« Tout pouvoir est une violence exercée sur les gens. » M. Boulgakov

« La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence, infiniment plus profonde. L'intelligence a des limites, la bêtise n'en a pas. » (C. Chabrol) 

 

 

 2.Hostiles (2017) de Scott Cooper (Le 18/03/22 à 20h30)

Une rédemption possible…. Le réalisateur de ce somptueux western humaniste s'attaque au péché originel du génocide indien et livre sur l'Amérique actuelle un constat amer mais optimiste.

 



En attente de dates :

 Johnny got his gun (1971) de Dalton Trumbo

Un plaidoyer contre la guerre d’après le roman de D. Trumbo. Du particulier, ce film touche par son universalité et son humanité en ne montrant jamais les origines de l’horreur.

L’homme se réduit-il à sa conscience ? Peut-on envisager un corps sans conscience ? La guerre est-elle une nécessité ? Quelles sont les conséquences de la guerre ?

 

 

 

 La ligne rouge (1998) de Terence Malick

La ligne rouge ou la frontière ténue dans la dualité entre l'homme et la Nature.

« Qu’est-ce que le langage, qui permet à des voix d’hommes différentes de se transmettre les uns aux autres les mêmes questions […] alors qu’en même temps ce langage dresse entre les hommes des barrières absolues, simplement parce que l’un parle américain et l’autre japonais ? » M. Chion

 

 

 Festen (1998) de Thomas Vinterberg

La violence du secret

 

« La violence engendre la violence. » Eschyle

« Là où la parole se défait commence la violence. » J. Lacan

 

 

 

 Orange Mécanique (1971) de Stanley Kubrick

La vision de Kubrick de la nature humaine est-elle pessimiste ou réaliste ? Peut-on lutter contre la violence individuelle par une autre forme de violence légitime ? Une œuvre culte qui marque par son style unique et jamais égalé.

« Un État est une communauté humaine qui revendique le monopole de l’usage légitime de la force physique sur un territoire donné » M. Weber